Les hémorroïdes sont des maux dont on entend beaucoup parler, mais que l’on ne comprend pas forcément. Cette maladie qui a un nom qui peut définitivement faire peur est pourtant très courante avec plus de 50 % des plus de 50 ans touchés en France. En d’autres mots, un Français sur deux sera victime d’hémorroïdes après avoir dépassé l’âge de 50 ans.

Le problème avec les hémorroïdes, hormis les douleurs qui peuvent réellement accabler les personnes atteintes par cela, c’est le côté gênant de la chose. En effet, que cela soit en Europe ou dans d’autres coins de notre planète, il semblerait que les hémorroïdes portent avec elles un aspect tabou ou de non-dit.

En parler autour de soi devient donc mission impossible à cause de cela ; trop peur de se faire juger et trop peur que l’on soit mis de côté. Certes, il s’agit de quelque chose de très intime, mais il est important de comprendre qu’il n’y a pas à avoir honte quand on est atteint d’hémorroïdes.

Il ne faut pas confondre cette maladie avec les maladies sexuellement transmissibles bien que ce soit un organe intime qui soit concerné. Les hémorroïdes peuvent être soignées et le fait qu’elles touchent autant de monde (puisque tout le monde est susceptible d’en souffrir un jour) devrait nous aider à nous ouvrir à nos proches sur ce problème.

Bien évidemment, pour être capable de démystifier le problème et de comprendre comment cela se produit, comment on peut soigner cela et comment on peut éviter, il est important de comprendre comment ce que sont au juste les hémorroïdes.

Si vous revenez de chez votre médecin qui vous a appris que vous souffrez de cette maladie ou que vous commencez à ressentir des douleurs qui vous font penser que vous êtes peut-être atteint ou atteinte des hémorroïdes, ne vous inquiétez pas.

À travers l’article qui va suivre, vous pourrez en apprendre un peu plus sur ce sujet tellement délicat et trouver les réponses aux questions que vous vous posez. Que sont les hémorroïdes, quels sont les symptômes, est-ce qu’il y a différents types d’hémorroïdes et que sont-ils, qui est touché par cette maladie, entre autres.

1. Que sont donc les hémorroïdes ?

Les hémorroïdes concernent des veines qui se trouvent dans la zone anale (anus et rectum) et du tissu qui les entourent. Il s’agit plus précisément d’un groupement anormal de ces vaisseaux sanguins, un peu comme de petits coussinets, qui se trouve sous la muqueuse de l’anus et sous la peau de cette région. Pour prendre un exemple un peu plus commun, nous pouvons dire que ce phénomène ressemble beaucoup aux varices qui apparaissent souvent sur les jambes.

Ce n’est que lorsque ces vaisseaux se dilatent de manière anormale et qu’un gonflement se produit que les hémorroïdes se font sentir. Cela peut être désigné comme la maladie hémorroïdaire ou comme la crise hémorroïdaire, mais dans le langage courant les gens surnomment tout simplement le phénomène comme étant des hémorroïdes.

2. Quels sont les symptômes des hémorroïdes ?

Dans la majorité des cas, il est difficile de reconnaitre que l’on souffre de cette maladie puisque les hémorroïdes dilatées n’entrainent aucun symptôme et ce n’est que par le hasard que l’on peut les découvrir.

Par contre, habituellement, quand quelqu’un souffre d’une crise hémorroïdaire, les symptômes les plus communs sont les démangeaisons, une sensation de gêne (du genre pesanteur) ou des douleurs sévères ainsi que des saignements assez importants (rectorragies). Il faut noter que ces saignements arrivent après la défécation et que le sang est rouge vif. Cela peut également s’accompagner ou être aggravé par la constipation.

3. Les différents types d’hémorroïdes

Il est important de comprendre qu’il y a différents types d’hémorroïdes. En effet, quand une crise hémorroïdaire se produit, de tous petits vaisseaux gonflent, se distendent et des caillots de sang peuvent se former à l’intérieur. Mais les hémorroïdes dilatées peuvent soit être internes ou externes.

1. Le type interne concerne les hémorroïdes qui se situent avant le muscle de l’anus, donc à l’intérieur du corps.

2. Le type externe quant à lui touche aux hémorroïdes visibles et palpables à l’extérieur de l’anus.

Voyons ensemble ces deux types d’hémorroïdes en détail…

1. Les hémorroïdes internes –

les symptômes principaux de ce type sont les saignements, qui se produisent majoritairement après être allé à la selle et le prolapsus hémorroïdaire. Le prolapsus est une saillie des hémorroïdes qui se trouvent à l’extérieur de l’anus.

Si ce symptôme est plus gênant qu’autre chose, il peut également causer de nombreuses douleurs. Les chercheurs ont réussi à discerner 4 stades de gravité du prolapsus. Les voici :

STADE 1 – Ce stade concerne les hémorroïdes internes sans prolapsus.

STADE 2 – Le stade 2 touche aux hémorroïdes saillant pendant la défécation ou qu’un effort est fait, mais qui se rétractent viscéralement.

STADE 3 – Pendant ce stade, les hémorroïdes sont saillantes pendant la défécation et demandent à ce que la rétractation soit manuelle puisqu’elle ne se produit pas naturellement.

STADE 4 – Le stade 4 est le stade le plus compliqué puisque les hémorroïdes sont saillantes, et cela, en permanence.

2. Les hémorroïdes externes –

Assez communément, un caillot de sang se forme et demeure dans les hémorroïdes externes. On appelle cela une thrombose.

Ce phénomène entraine la distension des hémorroïdes qui deviennent bleutées et dilatées et dures au toucher. Alors que la douleur peut devenir réellement insupportable, elle peut parfois même empêcher le malade de s’asseoir.

Heureusement, le caillot disparait en général par lui-même après quelques jours, mais cela, avec malheureusement des saignements importants.

4. Tout le monde a les hémorroïdes…

C’est un fait, tout le monde peut souffrir de cette maladie, mais à cause du côté tabou qu’il y a autour, il est difficile d’avoir une estimation précise du pourcentage de la population qui est concernée.

Les recherches étant faites sur la population française démontrent des résultats radicalement différents et varient entre 5 à 85 % ! Mais de façon générale, on peut considérer qu’une personne sur deux peut devenir sujette aux hémorroïdes après ses 50 ans.

Mais il faut tout de même noter que les premières crises peuvent faire leur apparition avant 30 ans et que leur fréquence augmente avec l’âge. Les douleurs sont d’habitude les plus fortes entre 45 et 56 ans.

Qui sont les plus touchés par les hémorroïdes : les hommes ou les femmes ?

Les hommes et les femmes sont à égalité en ce qu’il s’agit de cette maladie, ou presque. En effet, bien que les hémorroïdes touchent presque autant d’hommes que de femmes, voici quelques détails qui peuvent changer les données et où les cas se précisent :

1. Pas de chance pour les femmes qui attendent un enfant. La grossesse est ordinairement une période où les chances de souffrir des hémorroïdes augmentent, ce qui explique que pas mal de femmes qui attendent un enfant soient touchées par cette maladie.

2. Encore une fois chez les femmes, les crises peuvent être favorisées par quelque chose qui est pourtant naturel ; les périodes menstruelles. Cela est causé par les modifications au niveau des hormones et qui ont un effet sur les vaisseaux sanguins.

3. Finalement, il existe des éléments qui prédisposent certaines personnes à souffrir de ces maux. Une mauvaise hygiène de vie en général avec un régime alimentaire qui est non adapté pour la santé et qui conduit par la suite à une constipation chronique par exemple. Le manque de sport et d’activité physique peut aussi amener à souffrir d’hémorroïdes.

5. Quelles sont les causes des hémorroïdes ?

Bien que les crises hémorroïdaires soient en grande majorité sans gravité, il est important de faire très attention, car les symptômes peuvent bien souvent divulguer une maladie plus grave.

Les causes toujours inconnues

Bien que la fréquence des crises hémorroïdaires soit élevée dans la population, il est toujours difficile d’expliquer cette pathologie. Trois théories qui peuvent expliquer la survenue d’hémorroïdes existent :

1. L’inflammation à cause d’une irritation chronique,

2. L’anomalie vasculaire (cela est lié aux vaisseaux sanguins,

3. L’anomalie mécanique : cela concerne un manque de tonus du tissu anal qui est supposé soutenir les hémorroïdes.

Selon des recherches, il aussi probable qu’un facteur génétique entre en jeu et que certaines personnes soient apprêtées à en souffrir.

Quels sont les facteurs qui déclenchent les hémorroïdes ?

Comme vous l’avez compris, les éléments qui causent cette maladie ne sont pas encore découverts et les chercheurs continuent toujours à étudier le phénomène. Par contre, nous savons qu’il existe plusieurs facteurs qui augmentent les risques de souffrir d’une crise hémorroïdaire.

Les problèmes de transit sont les premières causes : la constipation, mais aussi la diarrhée semblent jouer un rôle assez important dans le début de ce genre de crises.

Mais il y a également des cas où ces personnes souffrent d’hémorroïdes sans même être touchées par la constipation.

Dans ces cas, les éléments principaux qui expliquent cela sont les phases de modification hormonales chez la femme (les périodes de menstruations, la prise de contraceptifs par voie orale, la grossesse, entre autres), les mauvaises habitudes d’alimentation (les risques semblent être augmentés par la consommation d’alcool, de certaines épices et de café), le mode de vie (garder la même position assise pendant de longues heures et le manque d’activité physique, etc.) et finalement l’obésité, puisque l’excès de poids met une pression de plus sur la partie affectée.

6. Il y a-t-il des moyens de traiter les hémorroïdes ?

Oui, heureusement pour tous, il existe des moyens de traiter les hémorroïdes. Plusieurs traitements sont envisageables ; c’est au patient et à son médecin de décider ce qui pourrait mieux convenir, dépendant aussi de la fréquence de ces symptômes et de la gravité des crises.

Pour en revenir plus précisément au traitement de la crise hémorroïdaire et plus particulièrement à la diminution de douleurs et l’accélération de la guérison, les traitements envisageables sont :

1. Les traitements locaux :

les bains de siège, les antidouleurs et les crèmes

2. Les médicaments :

certains produits médicamenteux qui agissent sur les vaisseaux sanguins

3. Les traitements instrumentaux :

ces derniers permettent la réduction du gonflement et la favorisation de la cicatrisation

4. La chirurgie :

aussi inquiétant que cela puisse sembler, il est parfois important de faire confiance à un chirurgien quand les cas d’hémorroïdes sont graves et que la fréquence des crises est élevée.

Des traitements naturels sont-ils disponibles pour se débarrasser des hémorroïdes ?

Effectivement, les personnes qui favorisent le bio et préfèrent éviter tous produits médicamenteux chimiques seront rassurées de savoir que plusieurs traitements naturels sont disponibles sur le marché. Dépendant des personnes et des cas, ces traitements sont plus ou moins efficaces et peuvent beaucoup aider à diminuer la fréquence des crises hémorroïdaires. Les traitements disponibles sont donc :

1. La phytothérapie

2. L’aromathérapie

3. L’homéopathie

4. et finalement, l’acupuncture.

Parce que l’efficacité de ces traitements ne dépend que de la réaction que le corps aura, il est conseillé de tous les essayer en cas d’échec.

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7. Faire des tests médicaux

Comme vous l’avez compris, il n’y a rien de trop grave autour des hémorroïdes et il est important de démystifier tout ce qu’il y a autour de cette maladie. Mais comme les saignements et les douleurs peuvent signaler une maladie grave, il est très important de prendre rendez-vous avec un médecin lors d’une première crise hémorroïdaire.

N’ayez pas peur de consulter un médecin en cas d’hémorroïdes

Malheureusement, seul un tiers des personnes souffrant d’hémorroïdes vont voir un médecin. Bien que dans pas mal de cas les symptômes et les maux disparaissent par eux-mêmes, il est important de faire quelque chose avant que la douleur ne devienne insupportable. Il faut aussi savoir que les saignements peuvent être gênants, surtout pendant la vie quotidienne.

Les médecins ont l’habitude d’examiner leurs patients, alors malgré que la localisation des hémorroïdes semble tabou et sujette à la gêne, ne vous inquiétez pas. Même si ces examens ne semblent pas être une partie de plaisir, il vaut mieux que vous ne laissiez pas trainer cette situation qui pourrait devenir dangereuse pour votre santé.

Les saignements : un symptôme qui peut cacher plusieurs causes

Il est définitivement important de faire des tests médicaux pour s’assurer que tout va bien. En effet, les saignements du rectum et de l’anus peuvent être causés par les hémorroïdes, mais aussi par d’autres maladies comme les cancers colorectaux.

La consultation pourra donc vous donner une confirmation sur votre état de santé. D’autres maladies assez fréquentes qui peuvent aussi vous faire saigner sont :

1. L’hémorragie digestive

2. La fissure anale

3. Une maladie inflammatoire (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn, etc.)

4. Le cancer du côlon, du rectum ou de l’anus.

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